11 Janvier 2020
Le nouvel aménagement de l'escalier Boisgérard qui relie rue Georges Lafaurie à la rue la rue du Dr Vigne a été refait dans une qualité de finition tout à fait remarquable. C'est bien mieux qu'un escalier c'est une invitation à la balade. Rares sont les améliorations piétonnières réussies à ce point. Les marches et paliers ont été traités avec goût en briques rouges et le mobilier lampadaires et rampes remis à neuf.
Mais l'escalier comporte deux tronçons et il importe maintenant que le tronçon supérieur de l'escalier (Felix Faure- G. Lafaurie) dénommé "rue du Petit Escalier" soit traité de la même manière avec un revêtement en briques rouges, pour offrir aux piétons Sanvicais et lycéens de Claude Monet, un équipement idéal et surtout que cette deuxième phase de travaux soit saisie comme une occasion pour repenser la sécurité dans le franchissement de la rue Georges Lafaurie. Ce passage est en effet très accidentogène malgré le dispositif de feux tricolores déclenchés par les piétons. Il n'est pas rare d'observer que certains automobilistes oublient de s'arrêter au feu rouge déclenché par le piéton ou repartent au feu rouge dès le piéton passé.
Il semblerait donc très logique, voire très souhaitable, que dans une deuxième tranche de travaux, consistant à refaire le "Petit escalier" à l'image du très réussi escalier Boisgérard, soit prévu la réalisation d'une passerelle pour piétons implantée dans l'axe du "Petit escalier", dont la structure bois enjamberait la rue Georges Lafaurie avec un gabarit routier confortable de 4.90m largement supérieur au gabarit routier classique de 4.50m.
Le traitement esthétique et architectural de cet ouvrage d'art sera obligatoirement considéré en rapport avec la proximité de la chapelle d'Ingouville rue Saint-Michel /G. Lafaurie, classée au répertoire du patrimoine du Havre pour rappeler qu'il s'agit d'un des plus anciens édifices du Havre et également du vaste espace végétal et boisé s'agissant de la costière ouest à préserver fortement. Il y aura lieu de préconiser dans ce contexte l'habillage bois par lames horizontales ajourées assurant dans le même temps une bonne intégration et une double protection, l'anti accidents corporels volontaires et l'anti projectiles.
La sécurisation de l'usager de cette passerelle serait donc assurée avec une structure bois enveloppante sur les trois faces, les latérales et la coiffe supérieure. Enfin il faut souligner pour le piéton qu'il n'y a pas de franchissement en montée/descente mais d'un nombre de marche rigoureusement identique au contexte actuel avec en plus un niveau de sécurité et de confort indéniable tels qu'il sera une réelle incitation à générer de nouveaux usagers sur ce parcours en escalier.
A noter aussi que l'ouvrage sera dispensé d'ascenseur PMR. Cette dérogation est la conséquence directe que les escaliers, seuls débouchés de la passerelle, situés en amont et aval de la passerelle, ne sont pas PMR, par leur nature même et de ce fait un tel équipement PMR ne déboucherait nulle part.
Enfin il faut aussi souligner que cet ouvrage aurait aussi pour conséquence directe la suppression du feu rouge intermédiaire devenu inutile, ce qui va dans le sens d'une fluidité des usagers de l'axe routier, automobilistes comme cyclistes .